2.2: les saisons qui dépeignent les sentiments de l'Homme:
En quoi les saisons sont-elles en parallèle avec notre vie ?
A la première moitier du 19eme siècle, la nature occupe une grande importance chez les artistes romantiques ; elle traduit les émotions de l’Homme. Les quatre saisons représentent, en effet, les quatre grandes parties de la vie d’un Homme tout en exprimant son être : avant tout, le PRINTEMPS de Victor Hugo, signifiant le premier quart de vie, L’ETE de Charles Cros, soulignant la moitier de sa vie, CHANT D’AUTOMNE où Baudelaire décrit la dernière ligne droite avant l’hiver qui signifie la mort, interprété par Richepin dans LA NEIGE QUI TOMBE. En quoi les quatre saisons caractérisent-elles notre vie ainsi que nos états d’âmes et/ou d’esprit ?
• PRINTEMPS Victor Hugo:
Le printemps serait la première phase de la vie d’un homme, il concerne l’enfance voire l’adolescence.
Hugo décrit le printemps comme « les longs jours, lumière, amour, délire ! » qui est une image d’emblée sereine enrobée de bonheur. Dès notre naissance, il nous faut accomplir notre destin, même si la vie est courte, il nous faut vivre de nombreux jours, même si nous connaitrons la lumière ( le bonheur ), l’amour ainsi que les délires. Mais ces thermes ci se rapporteraient plutôt à l’enfance, justement lorsque tout nous parait merveille, sans problème et beau « le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre », cette caractéristique relève de l’innocence « il semble que tout rit » qui est propre au monde enfantin, une innocence sincère, d’autant plus mise en exergue par le passage où Hugo montre les douceurs du soir « Le soir plein d’amour ». Mais on sent aussi une protection « sous le ciel beni » comme si Dieu veillait à la douceur du printemps, d’un innocent. Lors de cette période, Hugo affirme que l’on voudrait que cette béatitude ne termine jamais, qu’on qu’on ne penserais même pas à ce qu’elle pourrait avoir un therme « On croit entendre [ … ] quelque chose d’heureux chanter vers l’infini. Le verbe croire souligne bien le fait qu’a notre plus jeune âge, on pense vivre dans la félicité pour toujours, puisque tout nous paraît beau et tellement simple !
Le printemps comme l’enfance est donc, un univers champêtre qui nous enivre d’une délicate couverture soyeuse. Mais nous pouvons interpréter cet univers comme mensongé (profits de la naïveté ), puisqu’en grandissant, cette image de perfection se dégrade…
• L’ETE Charles CrosL’été est la seconde phase de la vie d’un homme, il concerne la vie adulte, où les problèmes commences à devenir plus concrets.
En été, l’Homme a plutôt tendance à être beau et en pleine forme ( force de l’âge ) : Cros traduit cette beauté de façon érotisé « Où son beau corps s’enveloppe », « Qui traduit sa beauté nue », c’est l’âge où l’on provoque, où l’on se fait désirer. Mais lorsque nous sommes adulte, nous devons faire face à la vie tel qu’elle ai, l’affronter, surmonter les épreuves et c’est ça qui la rend tellement difficile d’après Cros « Et la nature brûlée ». Il décrit aussi cet environnement comme une savane « Le tigre rayé, l’hyène » qui sont deux animaux ravageurs et en perpétuelle compétition afin que chacune d’entre elles puissent trouver leur place, c’est alors que l’on en déduit que c’est un univers où il faut savoir se battre pour survivre « Cherchent de l’eau dans la plaine ». Le monde l’enfance est un refuge, une protection constante, mais le monde adulte est plus dure, et donc, à besoin de trouver un moyen de se réfugier afin de réfléchir et de déstresser « La nuit brune revêt sa robe étoilée, Et, calme, apparaît la lune », ses vers présente ce nouveau refuge adaptée à cette période de notre vie : il nous faut nous reposer en admirant de belles choses et en dormant. La nuit porte conseil…
• CHANT D’AUTOMNE Baudelaire
L’automne est la dernière ligne droite avant de basculer vers l’hiver, donc, de mourir, c’est arrivé à ce stade là que nos esprits commence à s’éclairer.
L’automne est une saison bien triste, bien monotone, malgré les douces couleurs que prennent les arbres … « Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres », d’emblée, Baudelaire nous prépare à cette idée de mort, qu’elle est proche et qu’elle nous attends, et qui nous pousse à avoir un sentiment de peur « J’écoute en frémissant chaque bûche qui tombe », mais cette peur est donnée par la naissance de nostalgie « Goûter, en regrettant l’été blanc et torride ; de l’arrière saison, le rayon jaune et doux ! » ; arrivé à un certain âge, nous avons vécu tant de choses et donc, nous sommes pleins de bons souvenirs et nous nous rendons compte que nous ne voulons pas quitter cette vie, que l’on sait attaché à elle « Laissez mon front posé sur vos genoux », c’est là que l’on commence à prendre conscience que nous ne sommes que de passage et que tout à une fin. « Courte tâche ! La tombe attend, elle est avide ! » c’est alors que Baudelaire reproche à la vie d’être trop courte. La saison de l’automne sera la seule où l’Homme avouera et regrettera, elle exerce un certain pouvoir sur lui-même et le pousse à déchanter son tragique destin qui est celui de pérrir.
• LA NEIGE TOMBE Richepin
Nous arrivons enfin à la dernière saison et à la fin de sa vie : voilà l’hiver ! Cette saison où tout ai moto ne mais cette fois ci, c’est faute de vie.
Cette saison est immobile, mis paraît tout de même comme douce et calme surtout « Dans le silence qui chantonne », « Un suaire silencieux ». C’est la période où notre âme se détache de notre corps pour enfin, rejoindre le royaume des morts « Monotonement par les cieux », ce qui marque la fin de notre vie, de notre histoire qui nous ai propre.Ici Richepin remet en question ce qui nous attendant après la mort « Qui donc là-haut plume la lune ? », cela, nous ne le saurons que bien plus tard, par notre propre montée au ciel, car personne ( appartenant encore à cette terre ) n’est capable élucider ce mystère.
Les quatre saisons, quelles qu’elles soient, ont bel et bien un impact sur nos états d’esprits ( bonheur inconscient, tristesse, nostalgie, solitude ), elles nous change, nous sensibilise. C’est alors que nous pouvons qualifier un cycle de quatre saisons, comme les cycle de la vie. Eternel. Puisqu’après l’hiver, vient de nous le printemps !